Pluie de novembre
« Mes frères et sœurs, considérez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés, sachant que la mise à l’épreuve de votre foi produit la persévérance. Mais il faut que la persévérance accomplisse parfaitement sa tâche afin que vous soyez parfaitement qualifiés, sans défaut, et qu’il ne vous manque rien. » Jaques 1:2-4 (Segond 21)
Novembre. Un mois souvent associé à des pluies froides, à l’obscurité et à la dépression.
Il y a deux ans, avec seulement deux mois d’enseignement à domicile à mon actif, novembre était particulièrement lourd pour moi. Avec deux jeunes enfants (âgés de 3 et 5 ans) et un petit réseau social à cause de notre récent déménagement, je me sentais accablée et submergée par toutes les nouvelles choses que j’essayais d’apprendre et de mettre en œuvre. De plus, une tension palpable autour du nouveau règlement provincial concernant l’enseignement à domicile ajoutait à mon niveau de stress. J’en suis arrivée au point où je voulais tout abandonner. Heureusement, Dieu et mon mari avaient convenu que je devais persévérer.
Peu de temps après, j’ai entendu à la radio le point de vue d’une mère faisant l’école à la maison qui m’a donné une nouvelle perspective sur le périple que j’avais entrepris. Elle disait que nous n’avions pas à vivre la vie comme si nous DEVIONS être avec nos enfants. Qu’au contraire, nous pouvions nous réjouir du PRIVILÈGE d’être avec eux chaque jour. Ainsi, nous POUVONS découvrir les dons et talents que Dieu a placés en chacun d’eux. Nous POUVONS leur enseigner ce que signifie aimer et être aimé et ainsi avoir le pouvoir de changer le monde.
Bien que très édifiants, ces mots ne se sont pas ancrés en moi immédiatement. J’ai dû traverser plusieurs autres mois de défis avant de comprendre que j’avais le pouvoir de changer de perspective. En lisant Jacques 1:2-4, j’ai réalisé que mes épreuves n’avaient pas besoin d’être énormes pour éprouver la mise à l’épreuve de ma foi. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à m’entraîner à accepter mes défis quotidiens comme des occasions d’accroître ma persévérance. L’idée étant de détourner mon attention de l’obscurité et de la tourner vers la lumière. De dénicher des petits rayons de soleil tout au long de la journée. Par exemple, au lieu d’être déçue des mathématiques que nous n’avons pas faites, j’admire la créativité de mon fils dans ses constructions Lego. Il y a certes encore des jours de noirceur. Par contre, lorsque je choisis de découvrir des bénédictions, ces journées se remplissent de lumière et je deviens comblée et en paix avec ce que je fais et c’est notre atmosphère d’éducation à la maison qui en bénéficie.
Alors, où que vous en soyez dans votre parcours d’instruction en famille, je vous encourage ce mois-ci à essayer d’égayer votre foyer en portant attention aux merveilleuses petites choses simples qui surviennent dans une journée. Demandez à Dieu de vous aider à reconnaître ce qui vous fait sourire. À l’heure du souper, partagez vos observations et encouragez chaque membre de la famille à identifier une chose qu’ils ont appréciée ce jour-là. Remerciez ensuite Dieu pour le privilège que vous avez d’être avec vos enfants et savourez l’instant présent!