Ce que j’apprécie le plus de faire l’école-maison, c’est de voir mes enfants s’épanouir et grandir comme un beau jardin qui produit des fruits en abondance! Il n’y a rien de plus gratifiant pour moi de voir que nos efforts et notre amour donnent des résultats tangibles et transforment nos enfants au quotidien. La vie à la maison avec plusieurs enfants, c’est une vraie vie de mini-société, où l’on apprend à s’entraider, à développer nos talents et nos qualités, à se pardonner mutuellement, à prendre sa place. Et malgré les difficultés et le chemin parfois compliqué, il y a beaucoup de joie et de bonheur à être ensemble quotidiennement !

L’école-maison, c’est tout simplement reproduire le système scolaire dans nos maisons, n’est-ce pas ? Absolument pas! C’est bien plus que cela ! À l’ACPEQ, nous croyons que l’école-maison est un appel à transformer les petits moments du quotidien en expériences éducatives fidèles à la vision du monde de chaque famille. Qu’il s’agisse d’apprendre les fractions en concoctant des biscuits ou de se plonger dans l’histoire d’un pays au cours d’un voyage familial immersif, ce choix de vie offre aux enfants une opportunité d’apprentissage unique et créative, qui satisfait leurs passions et leurs besoins. Les compétences de bases en mathématiques, en lecture et en écriture sont enseignées dans une ambiance qui consolide les liens familiaux. Les parents peuvent s’impliquer encore plus dans le développement du caractère de leurs enfants et de leurs compétences personnelles, tout en conciliant l’horaire de leurs emplois avec le rythme de leur école-maison. Les relations sont approfondies et les problèmes sont résolus ensemble. Bref, l’école-maison est un mode de vie.

Quand nous avons commencé l’école-maison, nous avons d’abord dû réapprendre à vivre en famille. Il y a eu une période d’adaptation, mais maintenant, nous avons une famille beaucoup plus unie. Ce mode de vie nous permet d’accompagner chacun de nos enfants selon leur rythme et leur façon d’apprendre bien à eux, car chaque enfant est unique. Nous avons maintenant du temps de qualité et un rythme de vie beaucoup plus sain. J’ai surtout appris que l’apprentissage n’est pas seulement le nez dans un livre, mais surtout dans le quotidien de la vie.

« Pour nous, l’école-maison, c’est la joie de voir nos enfants développer leurs talents, leurs passions ; et chez nous, c’est la musique, les arts plastiques, le bricolage, l’informatique. Ce qui a été très bénéfique pour nous, c’est de pouvoir nous adapter aux façons d’apprendre et au rythme de nos enfants. Avec des enfants, pas trop intellectuels, plutôt artistes et manuels, et ayant quelques difficultés d’apprentissage, il faut s’adapter, patienter, ne pas avoir peur de laisser de côté occasionnellement les matières académiques et laisser émerger leurs talents. Nous avons pu l’expérimenter.

Choisir de faire l’école-maison n’est pas choisir la facilité. C’est choisir de tester et de maintenir la connexion parent-enfant, c’est grandir aux côtés de nos enfants, c’est refaire sa propre éducation, c’est aller aux pieds de la croix quotidiennement pour demander de la grâce, la sagesse et la patience de Dieu. Faire cavalier seul dans ce projet est impensable. Il faut le soutien de Dieu et l’accompagnement de parents l’ayant déjà vécu pour dédramatiser et désamorcer les situations plus difficiles. Ça reste la meilleure décision que nous ayons jamais prise.

Nous avons fait le choix de garder nos enfants à la maison pour avoir le privilège de les voir s’épanouir quotidiennement à leur rythme. Pour pouvoir s’émerveiller de tout le potentiel que Dieu leur a donné et pour avoir un rythme familial plus naturel, plus relaxe. Quand on entame l’aventure de l’école à la maison, c’est comme débuter un nouvel emploi. Les premiers mois sont déstabilisants et exigeants. Il faut se laisser le temps d’apprivoiser nos nouvelles tâches et notre nouvelle réalité avant d’atteindre une aisance et une plus grande confiance en soi.